FATTI CHE APP VRECUIIIARONO LE PRIME MANIFESTAZIONI, ECC. 47
le due lingue di Francia doveano per conseguenza divenirvi ogni giorno più diffuse e famigliari (1). Tanto più se si considerino gli stretti legami che doveano unire a quei tempi la Sicilia alle terre settentrionali dell'Italia, donde già erano partite per l'isola, numerose colonie che aveano senza dubbio influito sulla civiltà come sulla lingua di quel paese (2). E nel settentrione d'Italia, dominavano appunto, come vedremo, le lingue della Francia.
roisme se nommait chevalerie; et là, comme en Europe, comme en Occident, la chevalerie consistait principalement à défendrc le faible eontre le fort et à comhattre glorieusement pour l'amour des belles ....
Mais quelque chose de plus frappantencore, à cetegard,c'estde voir jusqu'à quel point les Arabes nomades et les Provencaux s'etaient accordés dans leurs idées et leurs théories respectives decet amour poétique et chevaleresque, qui était pour les uns comme pour les autres le mobile ou le but de toute noble poursuite .... Telle était à cet egard entre les poStes provencaux et les arabes la rassemblance des sentiments et des idées. que, malgré la différence naturelle entre le goùt et le génie de ces deux peuples, et, par con-séquent, entre les deux poésies, . . . on trouverait, dans chacune de ces poésies, des vers, des traits, des passages isolés, que l'on serait tenté de croire empruntés de l'autre, ou que l'on y pourrait transplanter sans disparate ....
Quant au formes métriques de la poésie, nous avons eu déja l'occasion de reconnaìtre que les Provencaux avaient pris quelque chosc aux Arabes, comme, par exemple, l'usage des couplets ou tirades monorimes d' une longueur indetérminée. C'est encore indubitable-ment à l'exemple de ceux-ci que des troubadours ou des trouvères composèrent eu prose des fables romanesques entremèlées de tirades de vers faites pour ètre chantées ....
On peut dire plus. Ce fut, selon toute apparence, des Arabes d'Espagne que les troubadours recurent les premiers modèles de l'art mème de conter ....
Un des genres lyriques des troubadours dont il est encore plus probable que les Provencaux prirent la forme générale aux Arabes, est celui des tensons ....
Mais c'est dans l'organisation et les accessoires matériels de la poésie provengale qu'il est le plus facile de reconnaìtre l'influenee de celle des Arabes. Les deux poésies circulaient de la mème manière, par la voie de la récitation publique et du chant. Il y avait, en Espagne, des raouis dont les jongleurs etaient la vivante et fidéle image. La vie et la profession des uns et des autres étaient les mèmes: leur savoir etait de mème nature . . . . Ils faisaient tous de mème le passetemps le plus élegant et le plus recherché des palais, des cours et des chàteaux des deux contrées .... Les jongleurs provencaux employaient, pour s'accompagner, un violon à trois cordes, exactement pareil à celui des raow's andalousiens .... Ces mèmes jongleurs donnaient à cet instrument un noni em-prunté de celui que lui donnaient de temps immèmorial les Arabes. »
(1) Reco la seguente nota che ricavo dall'opera del signor Galvani Verità delle Dottr. Pertic., pag. 326.: « Monsignor Testa, arcivescovo di Monreale, riportando a facc. 99 della sua Vita ed azioni di Guglielmo il Buono un tratto di Ugo Falcando, nel quale si fa dire ad Enrico conte di Montescaglioso, fratello della regina madre e per nazione spagnuolo, non poter egli assumersi la carica di cancelliere del regno perchè ignorava la lingua francese massimamente necessaria nella corte sicula, appone a tali ultime parole la nota seguente: Hi ne infertur illa tempestate in curia Sicilice gallicam linguam fuisse quasi vulgarem. » Su di ciò Cf. Amari, Storia dei Mussulmani di Sicilia, III, I, pag. 215, 216.
(2) Vedi in Amari, Storia dei Mussulmani di Sicilia (III, l.a 219) i nomi di molti comuni di Sicilia che si riscontrano con identici o simili dell'alta Italia, e specialmente delle Provincie di Alessandria, Monferrato, Novara, Cuneo, Genova, Bergamo, ecc. A Palermo eravi la torre pisana; a Messina la rua de' fiorentini. — Sulla parentela del dialetto monferrino coi dialetti di alcuni paesi siciliani, Cf. Amari, op. cit., pag. 227, e De Guber-natis, lettera al prof. M. Amari, in Politecnico, 1867.