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Processo fatto subire in Napoli nell'anno 1863 alla Principessa Carolina Barberini Colonna di Sciarra nata Marchesa di Pescopagano
les faits, d'ailleurs, qui ont été relatés dans l'arrèl de mise en accusa tioii:
Mme Barberini Sciarra se rendail à Na-ples vers la fin du mois de décembre; elle y dévait réaliser sa dot et veiller à d'au-tres intérèts de sa famille.
L'aristocratie oapolitaine fréquentait ses salons; la police prit l'éveil sur ces visites, car la noblesse de ce pays, sanf quelques exceplions, est restée fidèle aux Bourboos.
Les affaires de la princesse se termi-nèrent en très peu de temps, gràce au con-cours de M. Michel Roberti, jadis con-seiller d'Etat et professeur de droit de Francois II.
Au commencement de janvier de l'année qui s'écoule, Mme Barberini se disposa à retourner à Rome; la police la fit suivre; deux de ses délégués se placèrent dans le méme wagon occupé par elle: les convois du chemin de fer s'arrétèrent à Isoletta, et là les deux agens mystérieux de la police se découvrirenl; là on demanda la cor-respondance que Mme la princesse portait dans son petit sac de voyage, et qu' elle s'empressa de remettre à messieurs les délégués. Le convoi rebroussa chemin, la princesse, qui croyait rentrer le soir dans les salons dorés du fameux palais Barberini, se trouva renfermée dans deux petites chambres de la questure de Naples, et en ménte temps la presse ministérielle embouchait ses trompettes pour féliciter la police et le gou-?ernement d'ayoir sauvé encore une fois l'Italie, en découvrant la grande conspira-tion de la princesse Sciarra Barberini.
La presse, dans ce pays, joue un très vilain róle en fait de procès politiques: au lieu de respecter la position des prévenus, et de douter 'toujours de la culpabilité jus-qu'au jour dn verdict des jurés, elle se plalt à renchérir sur les preuves, et bien , souvent à les inventer, et cela par la plus 1 basse (latterie envers les gens du ponvoir:
et c'est ainsi qu'on a agi enre» la princesse Sciarra-Barberini.
Elle était conpable, elle dirìgeait les fila de la conspiration; c'était sùr, c'était cer-tain; mais aujourd'hui que tout a été dé-roilé, aujourd'hui que la lumière est tute, voici les charges qui pèsent sur Mme la princesse.
1* Elle avait été jadis nommée dame d'honneur de la reine des Deux-Siciles, donc elle consenrait un souvenir de recon-naissance pour les Bourboos ; elle devait méme conspirer pour les rajnener à Naples.
Ehi mon Dieu, le nom et le rang de la princesse navaient pas besoin de la nomination de dame d'honneur poor se rete-ver; d'ailleurs, il est bien absurde de sonte-nir que par gratitude, elle derait, conspirer; mais a-trelle conspiré? Il n'y a pas les mohi-dres trace» de preuve.
3* La princesse portait des leltres poor plusieurs notabilités da parti de Francois II. Eb bienl dans ces lettres on se plaintda gouvernement de Victor-Emmanuel, on bit dea voeux pour le retour des Bourbons, et voilà tout; c'était en un mot le verbiage de la Fronde, et jamais des notes de li-gueur, des plans de conspiration.
3* La lettre an roi du eonseiller d'Etat Michel Roberti, qui après force complimeni et force génuflection, disait: « Nous derons compier sur le Seignenr pour ayoir la foi et la persévérance pour ne désister jamais. >
M. Roberti n' est pas en prison et il y a plus, M. Roberti est désigné comme le plus loyal des amis de la princesse, car cette missive, il la lui donna ouverte, et c'est très bien. M. Roberti n'a fait que des voeux, il est innooenl; mais ce qui snrpasse tonte croyance la plus absurde, c'est de considérer l'auteur de la lettre comme inof-i fensif et d'élever celle-ci comme une preuve 1 accablante con tre la princesse. C'est de la frénésie, et pas autre chose.